Exode des médecins algériens : la France un choix par défaut

La médiocrité des conditions de travail et la non-satisfaction des conditions socio-professionnelles du personnel soignant pousse des centaines de médecins algérien à quitter le pays chaque année pour rejoindre la France qui est devenue le choix par défaut.
Le phénomène des départs des cerveaux touche de plein l’Algérie. Le chiffre est effarant. En effet, sur 2000 lauréats reçus aux examens de validation des diplômes étrangers en France, plus de la moitié sont Algériens.
Pour qu’un médecin étranger puisse exercer en France, il doit se conformer aux exigences inscrites dans l’article 83 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006 qui dispose que les candidats étranger à l’autorisation d’exercice de la médecine en France doivent passer avec succès des épreuves de vérification des connaissances, justifier d’une période d’exercice permettant le contrôle des pratiques professionnelles et obtenir l’avis d’une commission, par profession et par spécialité, avant l’autorisation ministérielle.
Afin d’expliquer cet exode et cette hémorragie Mostefa Khiati professeur de médecine affirme que « l’Algérie ne peut pas absorber toutes ces compétences, déclarant que : « L’Algérie n’a tout simplement pas « l’activité économique suffisante, il existe encore d’autres raisons très concrètes à cet exode telles que : salaire insuffisant, condition d’exercice difficile, secteur privé « anarchique et au développement trop lent ».
Pour sa part le Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) afiirme que, «Si on veut réellement mettre un terme à cette situation d’hémorragie sur laquelle on n’a pas cessé d’alerter, il faudrait que les pouvoirs publics s’assument et donnent leurs droits aux spécialistes qui ne demandent pas à être privilégiés, mais seulement leurs droits».