La nouvelle ambassadrice américaine débarque à Alger : Chakib Khelil dans la valise diplomatique ?

La nouvelle ambassadrice américaine débarque à Alger : Chakib Khelil dans la valise diplomatique ?

S’est tenu hier mardi le procès de l’ancien ministre de l’énergie Chakib Khelil. Lourd réquisitoire ; 20 ans de prison, confiscation de ses biens immobiliers et mobiliers, et, cerise sur le gâteau, maintien du mandat d’arrêt international lancé contre lui.

Car le procès s’est tenu en l’absence du principal accusé, toujours en fuite aux États-Unis d’où la nouvelle ambassadrice américaine a pris un vol aujourd’hui mercredi après s’être entretenue avec Antony blinkin, le secrétaire d’État des USA.

Le timing interpelle, bien qu’aucune annonce officielle n’ait été faite à propos d’une probable extradition de Chakib Khalil. La question fait grincer des dents, et met les tenants du discours d’une « coopération Alger – Washington » dans l’embarras.

Du vent dans les filets

Dans un contexte marqué par l’opacité, des relations entre Alger et Washington n’apparaissent que les activités de l’ambassade américaine a Alger qui depuis quelques temps multiplie les publications sur les réseaux sociaux.

Limite populistes, les coups médiatiques de l’ambassade des USA font penser à l’expression populaire « rrih f chbek ». Que du vent dans les filets.

Au moment où l’ambassade américaine a consacré 700.000 dollars pour la réhabilitation du mausolée imedghassen, au premier jour du procès de Chakib Khalil, le représentant du trésor public lui réclamait pas moins de 127 milliards de dinars envolés. La partie cachée de l’iceberg est sans doute plus colossale.

Chakib, l’accusé algérien, l’intouchable américain

Né à Oujda, Chakib Khelil ne cache pas sa proximité des américains. Marié à une américaine, père de deux enfants américains, on serait tentés de penser, aujourd’hui qu’il est en fuite, que reste-t-il d’Algérien en lui.

Très loin de tout chauvinisme, de tout discours racisant, Khelil a fait plus de mal à l’Algérie qu’il en a fait de bien. Le milliard de dollars qu’il a arraché à l’Espagne ne peut cacher la catastrophe qui porte son nom et qui a frappé le secteur des hydrocarbures sous l’ère Bouteflika, le président déchu dont l’ancien ministre des hydrocarbures était si proche.

« Qui, à l’époque, pouvait dire non à Chakib Khelil ? Il ne serait pas resté une heure à son poste ! Il s’immisçait dans tout”, lança aujourd’hui l’avocat de Mohamed Meziane, l’acien PDG de sonatrach. La question qui se pose aujourd’hui c’est qui peut ramener Chakib Khelil. Si ce dernier n’y est pas dans la valise de l’ambassadrice américaine, alors de beaux jours lui reste à couler au pays de son oncle Sam.

Chérif LAIB

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *