Tizi Ouzou : une élue agressée physiquement par le maire d’Ain El Hammam

Tizi Ouzou : une élue agressée physiquement par le maire d’Ain El Hammam

Un fait pas comme les autres s’est produit mercredi. Cela s’est passé à Tizi Ouzou, le maire de la commune d’Ain El Hammam, au Sud-est de la wilaya, a agressé physiquement une élue lui causant des blessures qui ont nécessité l’intervention des pompiers. Cette dernière a été évacuée aux urgences de l’hôpital de Michelet.

Rien ne va plus à Ain El Hammam, la séance du mercredi 1er juin devait être consacrée à l’étude de plusieurs dossiers concernant l’état de la ville, notamment le lourd dossier relatif à la démolition des bâtiments et le relogement des citoyens. Mais la réunion ne s’est pas passée comme prévu.

En effet, selon nos sources, le P-APC de la commune Kh. Ould Taleb président élu avec une majorité relative de la liste indépendante « Tagmatt » aux élections précédentes, a perdu son sang-froid lors d’une réunion avec les élus de la même commune et agressé violemment l’élue de la même liste qui s’agit de « Oumessaoud.A ».

L’ancienne élue du MPA (ancien parti politique de Amara benyounes » aurait fortement critiqué le président de l’APC sur un des sujets qui était au menu de la réunion extraordinaire et injurié le maire qui décida de lever la séance de travail à cause du climat délétère régnant dans la salle). Furieux et hors de lui, le maire est allé dans la direction de l’élue et donné un coup violent, tout en lui lançant des reproches et des insultes. Cette dernière est tombée par terre, évanouie puis transportée par les éléments de la Protection civile vers les urgences.

La thèse de l’agression verbale et physique a été confirmée par le conjoint de la victime dans une publication sur Facebook, « Je tiens à informer l’opinion publique d’Ain el hammam de l’Agression verbale et physique d’une élue femme, vice-présidente à l’APC d’Ain el hammam par le maire nouvellement élu, évacuée par les pompiers », a écrit « H. Oumessaoud.

Les habitants d’Ain El Hammam et les autres élus ont dénoncé de tels agissements “irresponsables et intolérables”. Ils ont condamné fermement cet acte injustifiable dont a été victime une vice-présidente de l’APC dans l’exercice de ses fonctions et réclamé notamment “l’intervention rapide et ferme de l’État” ainsi que “des mesures coercitives contre l’agresseur”.

Ceci dit il s’agit d’un comportement inadmissible, est un manque de respect, par ceux qui sont censés montrer l’exemple à nos usagers. Voir un tel comportement, dans une commune aussi paisible comme Ain El Hammam, est dommageable.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, aucun communiqué n’a été rendu public par les autorités locales concernant cette affaire. Néanmoins, toute personne physique ou morale concernée par cette affaire dispose d’un “droit de réponse”, publiable dans notre journal si elle estime avoir été mise en cause de manière injuste.

 

Chérif LAIB