Un gala musical crée polémique à Bouira
Un simple gala musical est devenu sujet d’actualité en Algérie.
Comme chaque année, l’Algérie connaît une foison d’activités culturelles durant le mois de Ramadan dans plusieurs wilayas. Nombreuses sont les soirées musicales organisées dans des maisons de culture, des salles, et même dans les espaces publics.
Néanmoins, cette fois, une soirée a été marquée par un événement qui a choqué la toile en Algérie et a créé une énorme polémique sur les réseaux sociaux.
Dans la wilaya de Bouira, une soirée musicale a été organisée à la place des martyres au centre-ville de la commune de M’Chedallah. Un gala qui s’est mal terminé après des échanges très tendus entre les participants et un Imam d’une mosquée située juste en face la scène.
Selon les vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux, l’Imam de la mosquée a lancé des propos incendiaires, provocateurs et même insultants envers les participants à travers le haut-parleur de la mosquée. « Que le péril vous emporte, vous qui êtes les minables de la “Ouma” (nation musulmane) et la racaille de l’humanité. Que le péril vous emporte, bande de racailles sans éducation et sans religion. Vous êtes une population sous-développée », leur a-t-il lancé.
Des propos qui n’ont pas été du goût des présents, qui ont manifesté leur colère d’entendre de tels propos sortir de la bouche d’un Imam censé incarner le respect et l’éducation. Sur les vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on peut voir, une foule en colère, et entendre des hurlements des spectateurs qui répondent aux propos déplacés de l’Imam.
D’autre part, nombreux internautes se sont attaqué aux organisateurs du Gala artistique. Ils estiment qu’il est indigne d’organiser un tel événement devant une mosquée et en plein mois de Ramadan. Selon eux, il s’agit d’un manque de respect total envers l’Islam et envers les principes ainsi que l’éducation de la société algérienne.
Un responsable de la commune s’explique
Le Maire adjoint de la commune de M’Chedallah a affirmé aujourd’hui que « Ce n’est pas la première fois qu’une fête est organisée à la place des martyres ».
« Nous n’avons pas touché au caractère sacré de la mosquée. La fête était après les prières de Tarawih et la mosquée était fermée », a-t-il ajouté.
Boukrif Hocine a également affirmé que « la fête a commencé après les prières de Tarawih, et la troupe musicale a installé son matériel à 22 h 25 ». Et qu’à 23 h 50 l’imam est monté sur son minbar (chaire, estrade), puis il a commencé à insulter les personnes présentes ».
Selon le même responsable, » la prudence de la jeunesse a permis de calmer le jeu, et que les informations relayées sur les réseaux sociaux concernant les menaces contre l’imam sont sans fondement ».
